Il y a deux films pour lesquels je suis venu à Cannes, "The Homesman" et ce "Caricaturistes".
Donc, qu'est ce que ce film ? Un documentaire sur ces dessinateurs de presse ? Un manifeste sur ces fêlés du bocal qui semble toujours avoir une dent contre tout ? Peut-être... Mais il s'agit surtout d'un discours sur ce que l'on croit banal mais pour quoi il nous faut luter pour : la liberté d'expression.
Peut-être ne connaissez-vous pas Plantu, dessinateur de presse à 'Le Monde', mais vous connaissez certainement son travail. Eh bien c'est un peu lui qui est au coeur de ce film car il est au cœur du problème. Ce documentaire fait le portrait d'une douzaine de caricaturistes aux quatre coins du monde et traite des difficultés et de la particularité d'exercer ce métier au travers d'exemples parfois renversant.
Mais qu'en est-il de la "cinématographie" ? Eh bien je ne peut pas dire que ce documentaire soit transcendant à ce niveau, en tous cas pas hors du commun ; mais le film est très propre et est très compréhensible ce qui est le principal.
Car dans ce genre de documentaire, à la manière de Micheal Moore avec " Bowling for Columbine" ou "Fahrenheit 9/11", c'est le discours qui est primordial. Si je poursuit ma comparaison avec le trublion américain, je dirais que le film qui nous intéresse ici est moins bien construit, moins fluide car plutôt construit sous forme d'épisode.
Au final, ce film est pour moi le meilleur que j'ai vu à Cannes. Prenant, drôle, passionnant en plus de nous faire prendre une plus grande prise de conscience sur cette liberté d'expression qui est tellement importante.
À voir absolument.