Carnage nous emporte dans les tréfonds des relations sociales et des convenances brisées. Malgré sa courte durée d'une heure seize, le film ne tombe cependant pas dans le non-abouti, bien au contraire.
Servi par un casting plus qu'excellent, Carnage est une démonstration burlesque et rafraichissante figures sociales, et ce qu'elles cachent. C'est une belle caricature. Chaque personnages est pourtant présentés au départ sur un pied d'égalité identique aux autres protagonistes. Le challenge du film était donc de réussir à montrer les retranchements extrêmes de ces personnages en un laps de temps très court, tout en maintenant le concept du huis-clos et en gardant un rythme qui monte crescendo.
La réussite est totale car le tout fonctionne à merveille, chaque personnages se retrouve au final stéréotypés au possible, les personnalités s'exacerbent progressivement, entre malaise et euphorie. Le film dépeint des émotions et leurs conséquences ainsi que la manière dont elles sont perçues par ceux qui nous entoure dans l'instant. Nous sommes ici renvoyé à des sentiments très primaires, qui nous caractérise tous un peu. Carnage fait échos à notre "nous", celui se contient jusqu'à un point de rupture.
Carnage sous ses airs de film indépendant posé et barbant va en fait à deux cent à l'heure, c'est à la fois drôle, original et pour ma part un vraie bouffée d'oxygène, un très bon moment en perspective.