"Cela n'a aucun sens, c'est stérile"
Poussif ? Oui, plutôt. Il faut dire qu'établir un film sur le seul concept d'un huis clos dans un appartement est une idée un peu faiblarde. Deux enfants se disputent, un blesse l'autre. Tiens, quel bon prétexte pour enfermer les quatre parents et les faire passer d'une discussion cordiale à un véritable carnage (qui consiste à des envolées de portable, tulipes et sac à main)
Bon, je n'ai rien contre les huis clos, mais là, on se rend bien compte que Polanski a du mal à le maintenir. Ainsi, tous les prétextes sont bons pour garder ces deux couples dans la même pièce. L'envie de faire découvrir le fabuleux crumble de madame, une désir de café, un voisin qui est dérangé par le bruit sur le palier, un téléphone qui sonne tout le temps et notamment quand il est temps de se séparer...
Enfin, du coup, après 30 minutes, le dialogue commence à tourner en rond, les sautes d'humeur des quatre compères sensées nous maintenir éveillés ne sont pas suffisantes. Quel va être le retournement qui va donner un peu d'intérêt à tout ça ? Une subite envie de vomir qui se transforme en une avalanche de vomi un petit peu partout dans le salon.
Heureusement, Polanski se rend compte au bout d'1h15 que tout cela ne sert pas à grand chose et ne mène vers rien, il prend alors le parti de stopper le film net, sans prévenir. Bon, c'est plutôt sympa pour le spectateur qui s'ennuie mais cinématographiquement parlant...