Two Lovers
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La romance, les premiers baisers, les premières caresses. Ces premières expériences ne sont pas aussi excitantes au cinéma malheureusement (à moins d’aller dans le bon cinéma, mais je m’écarte du sujet). Le scénariste et le réalisateur doivent donc travailler en accord pour créer quelque chose de dynamique et inattendue pour éviter de tomber dans le cliché et le prévisible. Dans ce cas-ci, malgré des gros efforts de la part du réalisateur, le scénario de Carol n’a comme originalité qu’il traite d’un couple de femmes homosexuelles dans les années 50. Ce qui aurait pu être une histoire intéressante, étant donné la période, n’est en fait qu’une continuité d’événements normaux et le tout n’a rien de spécial.
Todd Haynes essaie vraiment de donner un style au film, malgré tout. En se basant sur des plus vieux classiques des années 50, particulièrement Lovers and Lollipops, on alterne entre les villes créées en studio et les paysages campagnards du nord-est des États-Unis. Le style urbain des villes est définitivement charmeur et nous rend nostalgique. Par contre, dès que l’on sort du studio, l’éclairage devient fade et les couleurs disparaissent. Peut-être est-ce voulu, mais ce n’est pas bénéfique du tout à l’ennuyeux scénario.
Scénario qui ne sort jamais des sentiers battus d’ailleurs. Dans le même style, La Vie d’Adèle avait fait (beaucoup) mieux. Et La Vie d’Adèle est presque un film pornographique. On ne surprend jamais, tout ce qui arrive, on peut le prévoir au moins 15 minutes à l’avance; rencontre entre une femme mature, confiante, mais tourmentée et une jeune femme silencieuse qui ne sait quoi faire des ses dix doigts. Mari alcoolique et évidemment très jaloux. Détective privé qui détient LA preuve pour rendre l’amour des deux femmes impossibles. Le film n’a même pas la décence de nous donner une conclusion, terminant plutôt sur un quasi-cliffhanger avec un des personnages principals décidant tout simplement de mettre fin à la relation étant donné les valeurs morales de l’époque.
Le tout d’une manière si linéaire qu’il ne sera pas rare de cogner des clous de temps à autres durant ces deux longues heures. Certains seront satisfaits, voire impressionnés, des performances de Cate Blanchett et Rooney Mara, mais ceux qui ont vu plus de 3 films cette années verront bien évidemment qu’il n’y a rien de spécial. C’est exactement ce qui résume Carol, malgré toutes ses nominations aux Golden Globes; ce film n’a rien de spécial.
Créée
le 24 oct. 2018
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