Peu présent, y compris dans les festivals européens, le cinéma dominicain est pourtant en pleine effervescence. Et un film comme Carpinteros, du déjà expérimenté José Maria Cabral, montre que le talent n'y est pas absent. Tiré d'une histoire vraie, quelque peu dramatisée, le film se passe en totalité en prison et s'attache à décrire le quotidien d'un nouveau détenu. Pas trop de surprises dans un genre bien codifié si ce n'est les échanges qu'ont les prisonniers et les prisonnières qui communiquent à distance par une langage des signes de leur invention. Là se situe le caractère romantique de Carpinteros qui raconte aussi l'histoire d'un amour qui démarre à distance. Le film respire l'authenticité car tourné réellement en prison et avec de vrais détenus. Sans faire d'esbroufe, José Maria Cabral réussit une mise en scène viscérale et parfois virtuose, sans en avoir l'air. On regrettera seulement le dénouement un peu trop mélodramatique.