Avocat oisif et surtout fils à maman, Jean Desailly fait acquitter trois margoulins simplets qu'il engage aussitôt, avec la fille de l'un d'eux (Martine Carol) comme domestiques. Voilà le carré de valets.
On a très vite le sentiment puis la certitude d'être devant une comédie stupide, avec ses personnages mal dégrossis et ses dialogues pas futés du tout (on a droit à du "mon président" en correctionnelle et à la désobligeante plaisanterie d'un cheval nommé Fernandel)
Sans même parler de la réalisation médiocre de Berthomieu, son scénario est trop mal et trop facilement écrit pour que le vaudeville fonctionne. Les trois lascars, personnels de maison sans dispositions, ne produisent rien de bon ni de drôle (malgré Pierre Larquey et Yves Deniaud) et on voit bien que le sujet est bricolé à la va-vite, avec la seule idée, bien mal exploitée, de confronter des repris de justice avec des gens de la Haute.
Les personnages sont lourds. Martine Carol, pourtant déjà connue, tient un rôle épisodique et insignifiant. D'une façon générale, les comédiens sont peu ou mal servis.