Cette suite du cultissime Carrie au bal du diable de Brian De Palma est d'une fainéantise monstre : remplacez les menstruations par la virginité, et vous avez l'ensemble du schéma narratif qui se répète, sans différence. On retrouve donc Rachel, la fille de Carrie, qui est victime du harcèlement de ses camarades masculins (qui tiennent un livre des comptes des filles qu'ils ont pu "se faire", avec des points accordés supplémentaires si la fille est "peu attirante" selon leurs critères... Finesse, quand tu nous tiens), avec le jeune homme qui aime Rachel mais va être affilié aux bêtises puériles de ses camarades, et ainsi ce film reprend tout comme le 1, allant jusqu'à nous offrir le même final qu'avec la maman quelques dizaines d'années auparavant. On s'interroge d'ailleurs sur la mère, qui a vécu exactement la même chose que sa fille, mais n'est pas fichue de lui donner le moindre conseil ou d'essayer de l'aider... Le seul élément positif que l'on a retenu de tout ce copier-coller éhonté, est la cascade finale du petit ami de Rachel (après qu'on a appris qu'elle vaut trente points, ça c'est une info qu'on devait absolument savoir...) assez impressionnante (chapeau au cascadeur). Le manque de moyens se fait sentir, les acteurs sont caricaturaux au possible, et on reste persuadé que le titre La Rage est fait exprès, après la carrie, après le nom de famille White (comme les dentifrices blanchissants), on a droit à la rage de dents. Il est vrai que cette suite peut faire grincer des dents, tant elle n'essaie rien et n'est pas très cohérente, avec en bonus ces étudiants caricaturaux. Allez, on accorde trente points à la maison Colgate.