Un de plus chez Monsieur De Palma ! En effet, depuis quelques temps, je (re)découvre l'oeuvre de ce grand du cinéma américain. Après récemment Blow Out, Pulsions, Snake Eyes, Les Incorruptibles, Phantom of the Paradise, Passion et Obsession, c'est au tour de Carrie de s'y coller !
Environ 1h40 s'écoule et c'est avec beaucoup d'enthousiasme que je termine ce film. Malgré son âge, il vieillit bien et on passe largement au delà de toutes les modes de l'époque telles que les jeans patte d'eph, les coupes de cheveux hyper volumineuses ou encore les soirées dansantes légèrement kitsch. Et ce grâce au talent pur du réalisateur et de ses acteurs. En effet, pendant une bonne partie du film, je me suis demandé pourquoi il avait une telle notoriété.
Arrive la scène du bal et je comprends tout de suite. On en prend plein les yeux par des plans séquence tournants, des ralentis, des doubles séquences, etc... En bref, des techniques que le réalisateur chérit dans la plupart de ses films. Mais le plus impressionnant, c'est cette crédibilité que dégage ces scènes tant poussées et accentuées. On devrait y être habitué, finalement nous ne le sommes pas. On reste cloué sur notre fauteuil, les yeux rivés sur l'écran à savourer le moment tant attendu et si long, que l'on en oublie tout le reste. Une touche Hitchcockienne ici et là comme à son habitude et le tour est joué.
Sissy Spacek est impressionnante dans ce rôle qui restera, je pense, le plus mémorable de sa carrière. La scène du bal enivre, telle une X-Men possédée détruisant tout sur son passage. Autant dire que son regard me hante encore...
Du pur De Palma j'ai envie de dire. Presque 40 ans après, le résultat ne vieillit pas, le talent reste intact. On parle de chef d'oeuvre culte, je comprends et j'approuve.