Cette première adaptation cinématographique d’après une histoire de Stephen King vaut-elle sa réputation ? Réponse ci-dessous :


Le scénario est fidèle au roman et à eu la bonne idée de supprimer certains éléments inutiles du roman. Le scénariste, Leonard D. Cohen à gommé les interviews des journalistes et les témoignages superflus, qui spoiler le lecteur tout au long du récit. Dans cette première adaptation, tout est recentré sur la découverte des règles et des pouvoirs de télékinésie de Carrie, ses camarades tyranniques, ses relations particulières avec sa mère, le bal de promo, le carnage, ect. Nous sommes plongé rapidement dans cette histoire à travers Carrie. Le suspense est présent. L’attente et la terreur joue avec nos nerfs. Les thèmes sont : le harcèlement scolaire, la foi religieuse et la vengeance. Chacun est abordés avec talent. Le film utilise les codes du Teen-movie : Bal de promo, relations entre les élèves, découvertes sexuelles, ect. Un excellent script !


Pendant les années 70, il y avait une liberté sur la nudité, et le porno se démocratisait et remportait du succès. Ici, il n’y a aucun tabou. Dans la scène d’intro, le spectateur entre dans l’intimité des jeunes filles entrain de ce changer, découvrant leurs seins et même plus, avec un réalisme crédible. Le film s’adresse donc en partie au public féminin, mais tout le monde peut y trouver son compte, avec les autres thèmes.


Les acteurs et leurs personnages :


Sissy Spacek incarne Carrie White, elle est excellente, même remarquable. Dans les scènes où Carrie est renfermé sur elle-même, Spacek signe une performance épuré mais efficace. Les scènes où son personnage est déchainé sont les meilleures qu’elle à joué, elle est habité par le rôle, elle EST Carrie. Au début, on a de l’empathie pour elle. Mais au fur à mesure qu’elle se déchaine et perd le contrôle, le spectateur à peur. La nomination aux Oscars de l’actrice est amplement mérité.


Margareth White (Piper Laurie) est une fanatique religieuse, malsaine et dérangeante, elle m’a foutu la trouille plusieurs fois. Elle juge les règles de Carrie comme blasphématoire. Le sort du personnage est un soulagement pour les spectateurs nerveux. Piper Laurie est parfaite !


Sue (Amy Irving ) fait partie des jeunes filles qui tyrannisent Carrie. Finalement, elle comprend son erreur et décide de ce racheter en demandant à Tommy Ross, son petit ami, d’invité Carrie au bal de promo. Amy Irving est à l’image de son personnage détestable puis attachante. Sa performance est bonne et naturel.


Tommy Ross (William Katt) accepte d’inviter Carrie au bal. Le personnage est généreux et dégage de la sympathie dés qu’il est présent. William Katt est excellent et juste.


Miss Collins (Betty Buckley) est la professeur de gym, qui pousse Carrie à avoir confiance en elle. Chaque élève à toujours voulu avoir une prof ou un prof comme ça : qui nous poussent à donner le meilleur de nous même et d’avoir confiance en nos capacités. J’ai aimé cette prof, en revanche elle dévoile son « vrai visage », quand Carrie reçoit du sang de porc sur tout le corps.


Chris Hargensen (Nancy Allen) est la peste du lycée et dirige le groupe qui harcèle Carrie. Elle dégage de l’antipathie, son sort m’a fait plaisir et en même temps terrifié. Nancy Allen est parfaite dans le rôle. Malgré que les bases qu’elle joue soit cliché : Une jeune fille qui se croit meilleur que les autres soit parce qu’elle est riche, où la plus belle du lycée, où encore elle pique une crise quand qu’elle qu’un ne cède pas à ses caprices.


Billy Nolan (John Travolta) est le copain de Chris. Il accepte de trouver un moyen d’humilié Carrie White devant tout le monde au bal. Ses tics de beau gosse, rend le personnage énervant et cliché. John Travolta joue correctement ce qu’on lui donne.


Le reste du casting : profs, lycéens lycéennes, l’enfant qui tombe de son vélo, ect, sont plus ou moins bon. Petite note sur le principal : Il pense que Carrie s’appelle Cassie…. C’est un personnage vraiment énervant.


La mise en scène est parfaite : des gros plans sur Carrie, des mises au point pour montrer que Carrie est « a part ». Un très bon rythme surtout la tension qui monte quand le seau plein de sang risque de tomber à tout moment. Le montage est excellent, il se base avec brio sur les performances des acteurs et la réalisation de Brian De Palma. La fameuse scène en split-screen (l’écran divisé en deux point de vus différent) est vraiment prenante et dynamique.


Les effets spéciaux sont correct pour l’époque mais grotesque parfois, dans la scène où la maison de Carrie s’enfonce dans le sol par exemple. Des effets pyrotechniques sont également utilisé. Les décors et les costumes restituent à merveille, l’ambiance religieuse et lycéen du film.


La composition de Pino Donaggio est un accompagnement parfait au film, restituant avec précision les sentiments de Carrie et le suspense ambiant : apaisement,moquerie, terreur et colère. Le compositeur utilise également le sons strident des violons, qui rappelle Psychose d’Alfred Hitchcock, un des films préférés et un des cinéastes préféré de De Palma, qui ne cessera de cités dans sa carrière.


Je vous recommande ce film (âmes-sensible s’abstenir) Son succès et ses qualités sont mérités. Comme tout le monde le sait, grâce au succès de ce film, d’autres adaptions du maitre de l’horreur suivrons, pour le meilleur ou pour le pire.

Créée

le 11 févr. 2019

Critique lue 102 fois

Tigroux56

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