Qui n’a jamais rêvé de foutre une rouste à certains de ses camarades de classe pendant son enfance ou adolescence ? Voir même d’aller plus loin ? Et bien Carrie le fait pour nous !
Carrie est avant tout une adaptation d’un best seller du romancier star Stephen King (la première d’une longue série). Le scénario part donc déjà sur de bonnes bases. Mais le mérite du film va bien à Brian De Palma. Où quand la réalisation devient un jeu pour nous spectateurs. De Palma met le paquet. J’ai en tête le plan séquence du début :
http://www.vodkaster.com/extraits/carrie-au-bal-diable-generique-vestiaire/544710
Et il y a bien sûr la fameuse scène du bal, qui nous fait passer par toutes les émotions. Avec encore une fois une maitrise et inventivité technique hors pair de la part de Brian De Palma. Et tout ça n’est pas fait de manière gratuite ni prétentieuse. La technique reste au service du film et sert à instaurer cette ambiance si puissante dans Carrie. Par exemple, j’ai considéré pendant longtemps le splitscreen (écran divisé) comme étant un simple artifice. Or en revoyant Carrie, j’ai enfin compris l’intérêt : avoir une vision instantanée du champ et du hors-champ, de la cause et des conséquences.
Je cite une phrase de William Friedkin (réalisateur de L’exorciste, French Connection…) : "Le plus grand plaisir du monde c’est d’arriver à faire 20 secondes de film qui te font vraiment prendre ton pied. "
C’est un peu mon credo de penser que 20 secondes de films peuvent jouer sur l’avis général qu’on peut en avoir. A partir du moment où Carrie se révèle, c’est l’un des moments les plus intenses que j’ai vécu au cinéma.
J’estime que la période du Nouvel Hollywood est la plus belle période pour le cinéma d’horreur. Outre Brian de Palma et Carrie, il faut également citer Rosemary’s Baby de Roman Polanski (1968) et L’exorciste de William Friedkin (1973), qui surfent également tout deux avec brio sur les forces démoniaques.
ps : Carrie ne serait rien sans Sissy (important de le souligner quand même).