Celle qui a fauté, c'est la réal
"Quand on pousse quelqu'un à bout, elle craque"
Ah ! Parce que ce film a une morale ? Après 1h30 de séance, le film vous balance cette phrase pour se donner bonne conscience, pour vous faire oublier tout le charcutage du livre éponyme de King, le doigt d'honneur à De palma et peut être une bifle au téléfilm un peu moisi que j'avais vu étant gosse. Il n'y a vraiment rien à retenir de ce film, pourtant avec un peu plus de travail, il y avait matière à développer quelque chose. La violence psychologique entre élèves et le fanatisme religieux qui est effleuré dans ce film auraient pu trouver un meilleur sens, une plus grande valeur argumentative si la réalisatrice n'était pas une stagiaire du cinéma.
Très convenu et très académique de son approche, on sent que Kimberly Peirce ne voulait pas de faire de faux pas en restant dans une construction très balisée. Enfin, je ne l'aurais pas blâmé si elle n'avait pas juste commencé par la sacro-sainte scène des règles pour finir sur le massacre du bal tout en parsèment le tout de Youtube , de baise, de bimbo et de Passion Pit et The Naked and Famous pour faire un remake dans "l'air du temps". Ce film n'a pas l'audace de De Palma ni vraiment un quelconque respect pour le matériau d'origine.
Ni effrayant, ni "Gulty pleasure", ce film n'est qu'une banale adaptation "HD" comme on en fait à chier dans l’industrie du jeu vidéo.