Exception faite du formidable cas Toy Story, Cars 2 fut la première suite entreprise par les célèbres studios Pixar, suite qui ne m'emballait guère : Cars était en effet un long-métrage réussi mais pas le plus marquant en l'espèce, la faute à un ton plus enfantin qu'à l'accoutumée et un propos sous-jacent plus simpliste, alors les espoirs autour de ce second volet n'étaient pas vraiment à l'ordre du jour.
Sans surprise, celui-ci s'avère être le moins bon long-métrage Pixar jusqu'ici, car s'enfonçant encore plus dans la simplicité et en limitant sa portée à un public majoritairement (très) jeune ; Cars bénéficiait envers et contre tout d'un soupçon de morale et de valeurs distillées avec une certaine justesse, mais ici il n'en est rien, cet opus jouant la carte du divertissement sans réelle profondeur de bout en long (de la part de John Lasseter c'en est d'autant plus décevant).
L'intrigue première digne d'un film d'espionnage abonde en ce sens, dans la mesure où celle-ci n'est qu'un prétexte quant à la mise en avant du personnage de Martin, donnant lieu à une trame criblée de péripéties et situations improbables ; cela a ainsi pour effet de décrédibiliser le film dans son ensemble, qui n'est qu'une succession de gags tous juste sympathiques et de quiproquos portés par le naïf dépanneur.
Ce dernier fait d'ailleurs office de personnage principal, et là est un autre grand problème tant on frôle l'overdose : dans le précédent opus, la force de celui-ci consistait en son rôle secondaire humoristique, or il acquiert ici une importance telle qu'il imprègne de sa roue l'ambiance générale, qui est en l'occurrence très bon enfant.
Bien que sympathique, Cars 2 ne passionne donc que trop peu, on est d'ailleurs pas loin de se captiver davantage pour la compétition mondiale, mais celle-ci passe bien trop au second plan (à l'image d'un Flash McQueen en retrait) ; pour ce qui est de la forme pure, rien à redire de ce côté là, le film arborant un visuel digne du studio et une BO propice au divertissement dynamique.
En résumé Cars 2 ne restera pas dans les annales, le volet original se suffisant à lui-même, et l'on réservera cette suite plus basique à un public jeune.