Flash McQueen, roi du circuit.
Avant d'être une monumentale machine à fric grâce à un marchandising toujours omniprésent (petites voitures + petits garçons = flouze), "Cars" trouve une bonne partie de son inspiration d'un road-trip effectué par le réalisateur John Lasseter avec sa famille, visiblement marqué par le nombre incroyable de villes fantômes aux USA.
Dirigé par John Lasseter et le regretté Joe Ranft (qui décédera ironiquement dans un accident de voiture pendant la production du film), "Cars" est un objet un peu à part dans la filmographie du studio Pixar, parfait exemple de ce qui finira par clocher dans les longs-métrages récents du studio à la lampe bondissante.
Au premier abord ciblé très jeune public, avec ses bolides anthropomorphiques et ses couleurs rutilantes, "Cars" se veut au contraire un récit très adulte, presque anachronique, nostalgique d'une époque où l'on savait prendre son temps, ce qui correspond parfaitement à l'univers du film. Dommage dès lors que l'aspect grand public et enfantin ne rabaisse constamment l'ensemble, ne sachant visiblement plus par quel saint se vouer.
Bien que trop long et imparfait, "Cars" est une incontestable réussite visuelle, l'équipe technique accomplissant des merveilles et proposant des images de toute beauté, notamment lors des séquences de courses automobiles, comptant parmi les meilleures jamais vues sur grand écran.
Son excellente facture technique, ainsi que quelques clin d'oeil amusants (le gouverneur de Californie représenté par... un Hummer), font de "Cars" un opus certes mineur et mal-aimé du public adulte, mais finalement sympathique et sans aucun doute le film préféré de tous les p'tits gars de la terre.