Quatre roues, mais pas beaucoup âme ...

Je n'avais pas envie d'écrire cette critique, je n'avais pas non plus envie de voir Cars. La raison à cela, était tout simplement le fait que je ne voulais pas voir un mauvais Pixar ...

Si Cars n'est pas forcément un mauvais film, il n'en demeure pas moins dénué d'émotion, et pourquoi cela ? Et bien parce que des automobiles pour tenir les rôles principaux, ça ne fonctionne pas. Une voiture a beau être pensée et stylisée pour être attractive, et avoir certains traits bien distincts, une voiture reste cependant une voiture, c'est à dire un objet inanimé. Autant dans Toy Story la magie opère, pour la simple et bonne raison que lorsque l'on est enfant, lorsque l'on joue avec nos jouets, nous leur donnons en quelque sorte une identité, d'autant plus que dans Toy Story, les jouets évoluent également dans un univers plus tangible, ce sont les humains qui les ont créés. D'où viennent les voitures de Cars ? On parle bien d'un Grand Constructeur, mais ça ne va pas plus loin, et c'est ce genre de détail qui m'empêche d'apprécier pleinement le film et son concept.

Évidemment que Cars est très beau visuellement, mais jamais l'immersion dans cette univers ne fonctionne. Cette société d'automobiles manque de cohérence. Cars aurait pu gagner en profondeur et en intérêt, s'il s'était agit de voitures dans un mondes peuplé d'humains. Comment ces autos sont-elles arrivé là ? Et le message sur la pollution, il est où ? Non seulement il ne faut pas aller vers le progrès, mais en plus on continue de polluer, ce n'est pas grave. Très Américain tout ça ... Alors oui malgré tout le film propose tout de même un joli message sur la ruralité, mais cela reste faiblard.

C'est vraiment dommage. Les petits garçons apprécieront sans doute, mais les adultes risquent franchement de trouver tout cela ridicule ... Ce qui est mon cas. Car en fin de compte, Cars ressemble avant tout à une vitre pour vendre du merchandising dans les parcs Disneyland.