J'ai aimé ce film, dès les premières scènes.
Ce film explore les trois dimensions de la vie humaine:
_le sexe: les hommes passent leur temps à forniquer l'un avec l'autre.
_la violence: les hommes passent leur temps à s'entretuer.
-la métaphysique: les hommes passent leur temps à verbaliser leur envie de baiser et de tuer autrui, et à verbaliser ce qu'ils verbalisent (l'être humain, c'est l'animal qui blablate).
D'où ces tirades philosophico-existentielles. On dira que c'est pompeux. Mais on est tous pompeux, et plus qu'on ne croit, dans notre vie quotidienne. Scott et MacCarthy ont simplement élevé cela à une hauteur tragique.
C'est le personnage de Cameron Diaz qui incarne à la perfection ces trois dimensions. La scène où elle se masturbe jambes écartées sur le parebrise devant un Javier Bardem médusé est juste incroyable.
On dira, aussi, que la trame scénaristique est illisible: qui est-ce qui fait quoi? A quel moment? Pourquoi? Mais c'est qu'il s'agit de mettre en scène un cauchemar; la logique y est secondaire, par rapport aux effets qu'on en subit.
J'ai aimé la photographie de ce film, sa mise en scène, ses acteurs (surtout Cameron Diaz)..., bref, j'ai aimé ce film.
J'ai vu qu'il est mal noté sur le site et, plus généralement, qu'il est considéré comme un des pires films de Ridley. C'est dommage. Cette œuvre gagne à être réévaluée, je trouve.