Entre le film de prison et Shaolin Soccer.

Un ancien joueur vedette de l'équipe anglaise de foot, joué par Vinnie Jones, agresse deux policiers, et va devoir passer trois ans en prison. Le directeur lui propose de monter une équipe de prisonniers contre les surveillants pour un match de foot.

Bien que le film soit réalisé par Barry Skolnick, il est surtout produit par Matthew Vaughn, qui avait déjà travaillé sur Arnaques, crimes et botanique avec déjà Vinnie Jones, mais également Jason Statham dans le rôle d'un prisonnier fou furieux condamné à l'isolement. Mais c'est surtout son aspect bicéphale qui m'a surpris, car on passe d'un film de prison classique, où le personnage principal se fait casser la figure et cogne lui aussi, pour passer à un match de foot improbable que ne renierait pas Shaolin Soccer, sorti peu de temps après. Car aucun des joueurs, à part Vinnie Jones, n'a jamais vraiment tâté du ballon et ça se voit mais, à la manière des jeux d'arcade des années 1990, ils font toutes les actions répréhensibles sur le terrain, comme des coups de poings, des coups de boules, des tacles de boucher sans que l'arbitre ne siffle. Mais c'est surtout le numéro de Jason Statham qui est hallucinant. Tatoué de partout, il parle à peine, mais est dans les gardiens tel un cerbère et dans des scènes qui passent en noir et blanc, il y a des scènes où il s'imagine ce qu'il ferait, avec des cabrioles, des coups de pieds sautés, des vols planés... et puis il y a la réalité !
Du coup, dans cette partie consacrée au match, le ton est un peu plus comique, contrastant totalement avec le séjour en prison, où les morts sont là.

Du coup, il y a tout un casting assez barge qui entoure Vinnie Jones comme Jason Flemyng, David Hemmings ou Ralph Brown. Je pourrais chipoter sur le trauma du personnage principal qui prend beaucoup de place pour pas grand chose, ou la seule présence féminine (Sally Phillips) qui n'est clairement là que pour un but sexuel, mais Carton rouge, qui a d'ailleurs un doublage américain pour un film anglais (!) reste sympatoche, et surtout si improbable...