Il faut être un peu fou pour se lancer dans un tel projet ; Will Ferrell dans une comédie parodiant la telenovela sud-américaine, à 95% en langue espagnole, (co)produit et joué pour une grande partie par des acteurs mexicains. Et pourtant, j'ai marché, car j'ai retrouvé le sens de la dérision qui m'est si chère quand on parle de Will Ferrell.
Celui-ci joue le fils d'un propriétaire d'un ranch, qui doit le défendre contre les assauts d'un trafiquant de drogue.
C'est tout simple, mais on retrouve la stupidité inhérente à Ferrell, mais aussi une réappropriation des codes des telenovela, comme l'image parfois en vidéo, un romantisme exacerbé, des décors en carton-pâte ou les trajets en véhicule qui se font via des projections. Mais aussi, pour pousser le bouchon plus loin, des animaux censés être sauvages en peluche, et une scène dite très violente coupée par l'assistant du réalisateur pour cause de bonne morale, ce qui est écrit durant le film !
On sent que tout le monde a envie de s'amuser, voire d'en faire des tonnes, à l'image de Gael Garcia Bernal, jouant le méchant, ou Diego Luna, censé être le frère (pas du tout ressemblant) de Will Ferrell. Quant à ce dernier, j'avoue être fan, donc il me fait rire à parler en espagnol avec un fort accent anglais, ou une scène d'anthologie avec Genesis Rodriguez, où il y a une scène de sexe complètement cliché, au feu de bois, mais où le principal intérêt est de contempler les fesses poilues de l'acteur !
Je comprends que ça puisse laisser des gens sur le carreau, d'autant plus qu'en France, nous n'avons pas cette culture des telenovela, le peu que j'en ai vu a l'air bien gratiné ; à côté, Les feux de l'amour, c'est du Bergman ! Mais j'avoue avoir ri, malgré des baisses de rythme, ou le fait que tout ça n'est au fond qu'une immense pochade. Mais il faut saluer le courage de Will Ferrell, ou plutôt ses cojones, pour se lancer dans une telle entreprise, quasiment à perte d'ailleurs.