Des choses gentilles à dire sur ce film :
Je peux comprendre qu’on n’aime pas ce film. Vraiment.
Puisque ce film est construit pour cliver l’auditoire entre celles et ceux qui goûtent l’expérience du ratage (plus ou moins maîtrisé) et les autres.
Peut-être ma fascination devant certains sketchs de Les Nuls trop longs et dont je ne savais pas si je devais en rire ou pas m’a forgé une appétence pour ces scènes gênantes/drôles qui abondent dans le métrage de Matt Piedmont ?
Quoiqu’il en soit, ces séquences me font toujours marrer, car surprenantes, inédites, cassant les codes et les routines habituelles d’un ciné souvent très formaté et/ou trop sage et dont je devine, peut-être à tort, combien elles ont pu aussi faire se bidonner les protagonistes.
Ajoutez à cela un Will Ferrell campant un benêt au grand cœur avec Stetson et justice chevillée au corps, dont chaque cm2 exude la déconnade communicative et qui parle espagnol dans le texte : comment ne pas craquer ?
On y retrouve également un Diego Luna tout jeune (enfin Diego Luna basique puisque le gars n’arrive pas à vieillir), Nick Offerman, des animaux en peluches, une scène de rire forcée interminable, bref... beaucoup de belles choses.
Cependant, tout cela ne suffit pas à en faire un film complet, la réalisation n’étant pas à la hauteur du concept, ce qui donne pas mal de micros-ventres mous et donc un sentiment d’inachevé.
Mais parce que se faire bousculer par un film-plaisir-gueule-cassée fait un bien fou (et par Will Ferrell qui plus est), je préférerais toujours mille La casa de mi Padre à un seul 8 rue de l’humanité.
Jouez au bingo des clichés avec ce film (35 ingrédients)
https://www.incredulosvultus.top/casa-de-mi-padre
Personnage > Agissement
Chute dans le vide en criant « Aaaaaah ! » - Bagarre | Valdingue à travers une vitre, une palissade, une porte... - Mort | Meurt dans les bras d’un autre personnage - Passion | Fait preuve de jalousie ou de rivalité féminine - Stylé | Demande un truc en claquant des doigts - Tension | Lève un pan de veste pour montrer une arme
Personnage > Caractéristique
Blues | Sa femme, sa fille sa mère ou sa sœur est morte - Super pouvoir | A un œil de lynx
Personnage > Citation
Ordonne | « Tuez-le ! » / « Tuez-la ! » - Réagit | « Holly shit ! »
Personnage > Héros ou héroïne
Au chevet d’un·e proche - Fibre héroïque | Sauve une femme en détresse, ou un enfant inconscient - Tension | Donne une leçon de courage face à son bourreau
Réalisation
Grammaire | Ralentis injustifiés et insupportables - Technique | Faux raccord impardonnable - Woosh | Mise en scène
Réalisation > Accessoire et compagnie
Arme | Clic au lieu du Bang - Pouet-pouet | Accessoire factice - Pouet-pouet | Décors - Stylé | Un flingue dans chaque main - Tension | Objet qui tombe et se brise au ralenti
Réalisation > Audio
Bruit générique | Chat - Effet | Cri de Wilhelm
Réalisation > Surprise !
Bagarre | Coup de feu qui fait craindre le pire pour le héros... jusqu’à ce que le méchant s’écroule !
Scénario > Contexte spatio-temporel
La villa du méchant
Scénario > Élément
Gifle de femme outrée - Un·e proche meurt sous ses yeux
Scénario > Ficelle scénaristique
Amour au premier regard
Thème > N’importe quoi
Accessoire | Munitions illimitées - Non-suspension d’incrédulité | Le/la méchant·e devrait en toute logique tuer la/le gentil·le immédiatement ; au lieu de quoi il l’abandonne en vie dans une situation jugée désespérée mais qui permettra au/à la gentil·le de s’en sortir - Non-suspension d’incrédulité | Retournement de situation improbable
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Harcèlement sexuel | Donne des ordres à une femme, traitée en subalterne - Objectification sexuelle | Tenues légères - Objectification sexuelle | Travelling pied/tête sur une femme
Thème > Testostérone
Fallait pas la/le faire chier
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Barème de notation :