Attiré, comme beaucoup, par l'envoutante nudité de Keeley Hazell dont l'apparition bien trop fugace m'a rappelé que Chun-Li n'est pas la seule femme dont on voit encore les seins quand elle tourne le dos, je me suis penché sur Cashback avec un mâle intérêt, mû par la promesse d'y voir sublimer les charmes féminins dans toute la richesse de leurs formes et de leurs opulences.
A ce titre, le film remplit brillamment son contrat mais ne se limite pas à un inventaire de courbes rebondies et de mamelons aguicheurs, loin s'en faut. Sur fond de drame romantique mâtiné de comédie sentimentale, l'auteur mélange les genres et livre une œuvre au rythme volontairement lancinant et aux images saisissantes, grâce à de belles originalités de mise en scène dont l'arrêt du temps n'est que l'exemple le plus récurrent.
Doux, poétique, le film est porté par l'agréable romantisme de son personnage principal mais s'égare trop souvent dans la vulgarité et la laideur de ses seconds rôles qui donnent dans la caricature facile (la parodie de patron, de collègue obsédé, d'ami dragueur) et font trainer le film en longueur à l'occasion de scènes à la fois superflues et un peu hors sujet (le match de foot, notamment).
J'étais sûrement influencé par le fait de savoir qu'il s'agissait à la base d'un court métrage, mais le film m'a paru affligé de quelques longueurs regrettables qui font parfois retomber l'enthousiasme des plus belles séquences mais j'ai tout de même suivi avec plaisir la bluette qui fait office de trame de fond.