Réussir à intercaler, dans une comédie romantique pas neuneu, drôlerie so british, questionnements métaphysiques, poétiques et esthétiques, regards et interrogations sur la société de consommation moderne : c'est le coup de maître de ce film dont, longtemps, l'affiche m'aura intriguée...
Je suis toujours heureuse d'explorer la richesse du cinéma indépendant international, qui tire sa force et sa modernité d'un mélange des genres absolument étonnant et toujours plus novateur. Ici, le réalisateur semble avoir voulu jouer avec les émotions du spectateur en le faisant alterner, tour à tour, entre rire potache et émotion intense.
La bande-son impeccable n'échappera à personne et m'a d'ailleurs fait me demander pourquoi diable le cinéma n'emploie pas davantage l'opéra pour envelopper ses personnages. (Ne pas louper non plus les morceaux finaux vraiment canons : "She" de Grand Avenue et "What else is there" de Royksoop)
J'ai adoré cette bande de bras cassés de Sainsbury, qui tue le temps en trouvant toujours plus de conneries à faire, les rêveries et la douceur de Sharon, la profonde tendresse qui émane du personnage de Ben, la loufoquerie du boss... La photographie est également très soignée et achève de nous transporter dans un univers à la fois moderne et surréaliste.
Mention spéciale pour la scène de fin : un délice visuel dont toutes les midinettes - assumées ou non - sauront se délecter avec extase...