Le film est bien ce que son titre semble annoncer: un navet avec Fernandel. Sous se prénom désuet et donc, par anticipation, supposé être drôle, se cache une comédie hors d'âge dans laquelle Fernandel se prête sans scrupule à toutes sortes d'inepties.
Casimir est représentant en aspirateurs et le début du film est consacré à ses démarchages infructueux qui sont autant de rencontres saugrenues. Ça ne vole déjà pas haut mais le pire est à venir, sous la forme d'une intrigue de boulevard particulièrement sotte et sans grand rapport, d'ailleurs, avec le sujet ou le personnage de départ.
Casimir est la victime consentante -au sens où ni les auteurs ni le personnage n'ont véritablement envie d'en sortir- d'un quiproquo grossier par lequel le démarcheur est pris par une farouche espagnole pour son
prétendant par petite annonce.
La situation s'éternise et devient vite pénible, d'autant que les dialogues sont au diapason ("Votre père était cyclothymique?...Non, chef de gare!", "Votre grand-père avait un dada?..pour sûr, il était jockey!"). Morceaux choisis d'une fumisterie à laquelle la présence complaisante de Fernandel ne donne aucune valeur ajoutée.