Quand nous serons mariés, nous pourrons partager nos soucis.

Quand nous serons mariés, nous pourrons partager nos soucis.

Mais Chérie, je n’ai pas de soucis !

Quand nous serons mariés j’ai dit !

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Quand le mariage est comme le Casino : une roulette qui peut devenir russe !

Nous voici à Las Vegas en 1983...

Prêts à affronter le gigantisme cinématographique à la sauce Scorsese ?

Parés à subir trois heures (à deux minutes près...) de remplissage de pellicule archi-bourrée ?

Equipés pour venir à bout d'un Himalaya cinématographique ?

Voici comment dans le gigantisme américain, on fait en effet une montagne de quelques cailloux....

Le scénario était pourtant simple et tiré de de l'ouvrage "Casino : amour et honneur à Las Vegas" de Nicholas Pileggi :

"Un type (de Niro) est envoyé à Las Vegas pour diriger l'hôtel-casino Tangiers (en fait Le vrai et réel "Riviera" qui n'en avait pas pour autant cessé ses activités lucratives) dont il fait une des affaires les plus prospères de la ville. Secondé dans cette tâche par un ami d'enfance...

En réalité, ce temple du fric est dirigé par le syndicat des camionneurs, derrière lequel se cache la mafia...

Parvenu au sommet de son Himalaya, il va rapidement en redescendre rocher après rocher : il va acheter et épouser une prostituée qui va lui faire un enfant et des tonnes d'infidélité, tandis que son bras droit va se prendre pour le grand vizir voulant devenir calife à la place du calife : le commencement de la fin d'un empereur du jeu... "

Nous voici donc sur un plateau de jeux mafieux, cher à Scorsese (1942/----) qui aura collaboré huit fois avec son acteur fétiche : de Niro...

Le réalisateur qui est aussi acteur, scénariste et producteur de cinéma américain en est au seizième des vingt-trois qu'il aura mis en scène, et maîtrise parfaitement son art... Trop même car tout y est outré, comme son récit qui n'en finit pas de s'éterniser, comme ses décors, comme ses effets spéciaux : ce n'est plus un film mais une usine à gaz pour faire du spectacle... Grandiloquence bien inutile : l'aspect dramatique est complètement effacé par autant d'immodestie.

Le casting est un modèle du genre : tout est réglé, millimétré, mais on en fait tellement des tonnes à côté, que le spectateur s'y perd, blasé, résigné... dans un récit trop diversifié et manquant de clarté... Les monteurs n'ont pas dû non plus rigoler puisqu'il paraît qu'on ne se serait livré à cet assemblage après la fin des prises de vues...

Rien à redire : c'est du grand spectacle sur lequel reposent deux piliers habitués à attirer les foules.. Quel courage d'ailleurs il a fallu au second, Sharon Stone, pour jouer un rôle de pute destructive, colérique, droguée, avinée etc... qui n'est pas particulièrement propice à améliorer sa cote d'amour !

J'ai apprécié le professionnalisme de cette horloge parfaitement huilée à la seconde près, mais je n'ai pas aimé...Trop de trop ! On est séduit par la beauté, pas captivé... Encore que le déluge de violences frisant le sadisme est bien trop insistant, trop accentué....

Abus de biens nuirait-il parfois ? Ce serait inspiré par une histoire vraie prévient le générique...

Bien sûr, cette pompe à fric a attiré 1 657 908 spectateurs en France et a valu aux financeurs un jackpot de 223 % de rentabilité...

Sans prestige toutefois et la banque n'a pas sauté puisque relégué à la vingtième place du box office 1996 (sorti un an après les US) Souvenons-nous : cette année-là, trente deux films franchissaient le million d'entrées avec au sommet du clocher, ou plutôt du podium, "Le bossu de Notre Dame" avec près de sept millions d'entrées !

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Arte le 19.01.2025-

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