Film emblématique de 1995 de Martin Scorsese avec ses acteurs fétiche Robert De Niro (Sam), Joe Pesci (Nick) et James Woods (Lester) et une petite nouvelle star montante Sharon Stone (Ginger). Las Vegas, année 70 – 80, époque des casinos (Tangiers Hotel) dirigés par les ancêtres de la mafia avec alcool, luxe, drogue et les mallettes de milliers de dollars transitant des casinos vers les gros bonnets les doigts de pied en éventail car tout le monde en croque. Ici, les joueurs n’ont pas l’ombre d’une chance sinon celle de se ruiner dans cet univers de paillettes, de jetons, de pourboires sans oublier les jolies filles et le sexe pardi ! Sam représente le self-made gérant, créatif, connaissant les limites de l’inégalité, un orfèvre dans le domaine des tricheries aux cartes, dés… un chirurgien du jeu afin de retenir les gogos selon l’adage : « Plus, ils jouent longtemps et plus ils perdent ». Ses talons d’Achille, Nick une amitié de 30 ans dont la violence va faire couler le navire comme une pierre et bien entendu Ginger « A Vegas, une fille comme Ginger , l’amour cela coûte cher » (extraordinaire Sharon Stone), une sangsue dépensière fragile, influençable, colérique bref ingérable comme mère et épouse genre « Elle s’appelle reviens ! » jusqu’à l’abime digne d’une défoncée avec l’anti-gel. Nick (Joe Pesci) incarne le gangster qui ne redoute personne, un casseur de tronche, une verve de frappe : « On est là pour les saigner à blanc, pas pour la charité, ton chapeau de cowboy, il aura l’air d’un dé à coudre, Sublime descente aux enfers d’un monde à part, un film que l’on regarde plusieurs fois avec plaisir.