«  Quand le fric roule, tout roule ! » ( ou presque )

Costumes et paillette en vigueur je vous prie ! C'est sous la grandeur du Casino Tangiers à Las Vegas dont va se déroulée l'adaptation d'une histoire vraie ( le retour de Nicholas Pileggi au scénario ) de la mafia de Chicago dans une période bien précise. Un plateau de jeu qui tourne autour de cette organisation magouilleuse durant toute la longueur du film ( une insistance au début ). S’emmêle alors les liaisons des trois vedettes du show dans cette roulette infernale. Difficile de s'y retrouver avec l'énorme machine fourmilière de la corruption qui contamine l'ensemble de cette terre promise ( des apparitions/meurtres soudaines des membres ). La pourriture est partout et l'affinité est moindre : elle est facilement montrée dans les relations entre eux dont cette romance forcée à une seule direction ou encore le faux amis d’enfance à la tête brûlée. Une narration descriptive des actions ou des sentiments dont les principaux sont Sam et Nicky ; elle me semble imposante au point que cela embrouille notre propre réflexion. J'ai lu que la plupart comparaît « Les Affranchis »  pour son univers mafieux car oui les thèmes scorsesien se rejoignent ( l'ascension, la chute, la tentation, la trahison, le rejet, le pouvoir etc ) mais l'approche est différente ( bonne franquette pour l'un et travail hors-pair pour l'autre ). Une mise en scène et un montage agréable ( la fidèle Thelma Schoonmaker ) avec un énorme travail sur la fluidité des enchaînements ( https://www.youtube.com/watch?v=cGseqSRQerk ) , travelling, panoramique ou encore zoom apportant un regard nerveux et pétillant ( première apparition chez le réalisateur de la photographie de Robert Richardson qui avait travaillé sur « Wall Street » de Oliver Stone ). Un casting qui n'est pas éblouissant pour moi dans sa prestation ( l'ensemble est reconnaissable ainsi que Sharon Stone qui avait une étiquette typique de mangeuse d'hommes dans sa carrière ) mais qui reste tout à fait louable ! Playlist d'ambiance festive. « Casino » descend lentement vers l'effondrement d'un système ; la finalité d'un cycle dans la carrière du réalisateur qui est partagé pour la plupart ( l'alliance De Niro/ Joe Pesci qui est, normalement, renouvelé pour 2019 ).