TONIGLANDYL
http://youtu.be/Vw0xB7Nkd5c Toujours en avance sur son temps, le MI6 a une idée lumineuse. « Vous savez quoi ? Y z'ont eu une idée lumineuse ! » « Aaaaaaaaaaaah ! » « On va mettre la tronche de notre...
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le 4 mars 2014
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Comme j'ai déjà pu le préciser ici et là, explicitement dans ma critique de Demolition Man, je suis complètement hermétique aux films d'actions se résumant à des muscles, des flingues et des jolies filles. Alors vous vous doutez bien que James Bond avec qui plus est tout le bling bling autour, ce n'est pas exactement ma tasse de martini. Mais, puisque je dois accompagner quelques comparses voir Skyfall, autant me familiariser avec le James Bond incarné dans Casino Royale, quoique j'ai déjà pu en profiter (ironie inside) le temps de Quantum of Solace, qui m'a laissé une absence de souvenir, ce qui est au final pour le mieux.
Je n'ai finalement pas passé un mauvais moment devant ce James Bond. Daniel Craig est un gros point fort, de part ce magnétisme minéral qu'il dégage, avec un charisme reposant exclusivement sur le décor lui servant de costume. Cet acteur me fait penser à un roc escarpé surgissant de l'océan. Par temps de mer d'huile, il bouche la vue, en pleine tempête, il offre au regard de superbe vagues explosées en gerbes dantesques. Bref, correctement employé, il crève l'écran.
Il est dans ce film plutôt bien employé. S'agissant qui plus est d'un film sur la jeunesse du trop fameux espion pour être crédible, il est d'une maladresse et d'un amateurisme qui le rend touchant par delà sa virilité poilue et son regard bleu d'acier photoshopé fourni par les fées penchées sur son berceau.
Cependant, Casino Royale accumule quelques francs défauts assez agaçants typiques du genre. Des scènes d'actions classieuses et molasses à la fois, trop souvent incongrues (j'ai échappé quelques rires mal placés lors de la poursuite tendance yamakasi du début) ; des personnages secondaires peu ou pas étoffés, un scénario souffrant des canons du genre 007, soit ses scènes et situations imposées, le rendant tristement prévisible (mais genre prévisible une heure à l'avance. C'est toujours embêtant parce que deviner le coup fourré une heure avant le héros, ça le rend un peu bêta). Mon principal reproche reste quand même un rythme effroyable, avec (légers spoilers) une première heure de courses-poursuites aux dialogues monosyllabiques, puis une montée en puissance sympathique mais trop sage autour d'une table de poker, pour finalement s'effondrer dans une romance express mal fagotée qui s'achève en pétard mouillé (fin des spoilers).
Au final, une semi-réussite qui sans me réconcilier avec l'espion icône de sa majesté britannique, me laisse espérer une séance acceptable dans quelques jours. Sam Mendes au commandes, ça devrait proposer quelques chose de plus consistant.
Il faut en tout cas reconnaitre à ce James Bond moderne une sacrée efficacité dans l'art de la démolition. Deux coups de feu pour détruire un bâtiment entier (certes un peu branlant) ? Tu peux aller te rhabiller Stallone.
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le 31 oct. 2012
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