Martin Campbell parvient brillamment à dépoussiérer l’une des plus anciennes franchises du cinéma

Fraîchement promu « double-zéro », pour sa première mission, James Bond doit anéantir un réseau criminel dirigé par celui qui se fait appeler Le Chiffre, un puissant terroriste international.


Nouvelle saga et nouvelle incarnation pour le célèbre agent 007, l’espion des services secrets britanniques. Après Sean Connery (de 1963 à 1971 dans 6 films), George Lazenby (en 1969), Roger Moore (de 1973 à 1985 dans 7 films), Timothy Dalton (de 1987 à 1989 dans 2 films) & Pierce Brosnan (de 1995 à 2002 dans 4 films), c'est désormais le blond aux yeux bleu ténébreux Daniel Craig qui prend la relève au sein du M.I.6 pour ce 21ème volet de la saga. A la réalisation, on retrouve Martin Campbell qui a la lourde tâche d’insuffler du renouveau à cette franchise en revenant aux origines du premier roman de Ian Fleming, publié en 1953. Ce dernier n’est pas un novice en la matière, puisqu’il avait déjà réalisé un précédent opus de la saga et pas n’importe lequel, puisqu’il s’agissait du tout premier 007 avec Pierce Brosnan dans le rôle-titre, avec GoldenEye (1995).


Avec Casino Royale (2006), le réalisateur parvient à y insuffler un univers bien plus sombre et plus dur que les précédents. Radicalement différent, plus violent et sans gadget, c'est un véritable renouveau loin des traditionnels James Bond, ce nouvel opus se veut indéniablement plus réaliste et innove du tout au tout. Avec une intrigue des plus sophistiquée et des scènes d’action impressionnantes à la fois innovantes et particulièrement réussies. On ne voit jamais le temps passer sur les 140 minutes que compte le film, nous offrant des séquences vertigineuses et mémorables, à commencer par celle à Madagascar, entre le chantier BTP et l’ambassade, Miami et la séquence sur le tarmac de l’aéroport, le Monténégro et la partie de poker ou encore Venise.


Si la mise en scène nous offre des moments d’anthologie, le casting n’est pas en reste, avec pour commencer, Daniel Craig qui parvient sans la moindre difficulté à prendre la relève et à s’approprier ce personnage tumultueux et au combien animal. Avec à ses côtés, une très belle distribution, avec Eva Green (donnant lieu à, sans nul doute, l’une des plus belles romance James Bondienne) et le redoutable Mads Mikkelsen dans le rôle du Chiffre. A noter aussi, la présence de deux autres frenchies (en plus d’Eva Green), à savoir Simon Abkarian (Alex Dimitrios) & l’impressionnant Sebastien Foucan (Mollaka).


Faites table rase des précédentes adaptations, Martin Campbell parvient brillamment à dépoussiérer l’une des plus grandes et anciennes franchises du cinéma. Une nouvelle saga qui donnera lieu à 4 autres opus entre 2008 & 2021, avant que Daniel Craig ne passe la main à son successeur.


A noter aussi qu’il s’agit ici de la troisième adaptation du roman de Ian Fleming (et première qui fasse partie de la franchise officielle), après un téléfilm américain avec Barry Nelson (en 1954) et la comédie parodique avec Peter Sellers (en 1967).


(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2021)


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


Le cycle 007 avec Daniel Craig au complet :
Casino Royale (2006) ★★★★
Quantum of Solace (2008) ★★☆☆
Skyfall (2012) ★★★☆
Spectre (2015) ★★★☆
Mourir peut attendre (2021) ★★★☆

RENGER
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le 12 mai 2011

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