Une génération après la nouvelle d'Alexandre Dumas, Marie a grandi puis est décédée. Ses trois enfants vivent leur premier noël sans leur mère. Louise, Clara (comme la poupée de Marie enfant, mais aussi comme son alter-égo du ballet de Tchaikovsky), Fritz (comme le frère de Marie), reçoivent chacun un cadeau par delà la tombe. Celui de Clara est énigmatique : un oeuf verrouillé par une serrure sophistiquée et accompagné d'un mot disant que tout ce dont la jeune fille a besoin se trouve à l'intérieur.
S'ensuit un voyage plein de références : elle prend possession du trône de sa mère, dans un monde rappelant autant Narnia que le pays des merveilles. Mais contrairement à Alice et autres voyageurs des mondes de la littérature ce n'est pas à un voyage intérieur que nous assistons mais à une transmission. Tous les personnages que rencontre Clara sont des émanations de l'esprit de sa défunte mère. Tout nous le rappelle : les flashbacks, la représentation du ballet, les références que font les personnages à leur reine. La recherche de la clé est donc l'élément déclencheur d'une transmission de la mère à la fille. Clara s'approprie le monde intérieur de sa mère, jusqu'à le sauver de lui même.
L'esthétique du film est cohérente, entre steampunk et costumes de ballet, le roi des souris est impressionnant. L'histoire simple est adaptée aux enfants de tous âges. La thématique de la transmission est traitée de façon positive. Le film peut paraître décousu à certains moment, on sent que tout ne rentrait pas dans le format et qu'il a fallu tasser. Globalement cependant le résultat est plaisant à regarder.