S'attaquer à un ballet de la fin du XIX° siècle composé par Tchaïkovski basé sur un conte de Noël allemand écrit quelques années plus tôt, voilà le joli défi que s'est donné le mastodonte Disney dans la conquête de nos chères têtes blondes.
J'ai connu les années Disney difficiles étant enfant, tout en regardant les dessins animés et films de la belle époque. En effet, aux côtés des grands classiques allant de Blanche Neige à Robin des Bois, les "studios Disney" savaient également produire de grands films familiaux tels que La Coccinelle, Mary Poppins ou encore l'Apprentie Sorcière.
Longtemps mis de coté par un Disney en difficulté, on assiste depuis quelques années au retour gagnant de ces films familiaux dont "Casse-Noisette et les quatre royaumes" en est à nouveau un bel exemple.
Comme pour beaucoup de contes, il semble exister diverses variantes de l'histoire du Casse-Noisette et Disney s'est clairement focalisé à construire la sienne en se rapprochant de celle d'Alexandre Dumas sur laquelle repose le ballet original. Les musiques de Tchaïkovski se retrouvent donc savamment distillées tout au long du film, mais on retrouve également quelques moments réussis pour nous donner à vivre cette manière de raconter une histoire avec de la musique et des danseurs. Comme Lalaland avait fait revivre la comédie musicale, d'une certaine manière, le film de Disney vient offrir à un plus large public la magie des ballets, leurs "effets spéciaux" et bien sur les costumes....
C'est à mes yeux l'un des points fort du film, le brillant, les dentelles, les tissus, les couleurs,... Casse-Noisette nous embarque dans un monde aux costumes magnifiques et aux décorations de Noël luxuriantes.
L'histoire en elle même est simple, prévisible. Les apports scénaristiques pour en faire un conte moderne tombent, il est vrai dans le classique, mais on passe néanmoins un excellent moment plongé dans l'univers des Quatre Royaumes. Il m'a semblé que leurs découverte fait grandement penser à celle de Narnia avec son entrée dans le monde enneigé. Je n'ai pas assez de background en la matière que pour savoir si le roman de Clive Lewis était décrit tel quel, s'inspirant de la foret des sapins de Noël de Casse-Noisette ou s'il s'agit juste de ressemblance cinématographique.
Enfin, les acteurs portent avec simplicité leur rôle, malgré cette "mixité" que l'on sent un peu imposée. J'ai trouvé amusant de reconnaitre en Philip notre soldat Casse Noisette et son peureux destrier gardant l'entrée du 4° royaume, quelques répliques et similitudes avec la scène similaire dans le film Labyrinth avec Sir Dydimus gardant le pont.
Au final, Casse-Noisette et les quatre royaumes est donc une très belle réussite de film de Noël à découvrir en famille au cinéma tout en redécouvrant l'univers des ballets de Tchaïkovski,... même si pourtant le papa derrière moi c'était visiblement endormi.