Déjà un coup de cœur pour moi en matière de films à sketches. J'aime bien le concept d'histoires différentes avec un chat errant à la rescousse d'une petite fille comme fil directeur.
"Desintox Inc" présente une compagnie de désintoxication du tabac prête à tout pour faire décrocher de l'addiction à la nicotine, quitte à torturer les proches d'un père fumeur pour lui faire pression. L'utilisation de Every Breath You Take est géniale et super appropriée étant donné qu'elle fait à la fois référence à la surveillance par un stalker et à la bouffée de cigarette (la scène d'hallucination est d'ailleurs hilarante et effrayante en même temps, car elle illustre bien les difficultés à arrêter de fumer). Étant moi-même non-fumeur (n'ayant fumé qu'une fois dans ma vie et arrêté immédiatement car je n'avais pas cette sensation agréable avec la cigarette), j'ai du mal à comprendre comme quelqu'un peut s'empoisonner avec ça sans penser à ses proches (le père fumeur me paraissait un peu connard et égoïste). Mais quand j'ai vu la dernière méthode employée par Desintox Inc., je me demande si c'est si mal de fumer au fond. C'est peut-être le défaut que je donnerais au sketch : qu'au fond, il veut montrer que c'est dur de se sevrer, mais je n'aime pas forcément la "diabolisation" de la cure.
"La corniche" met en scène un riche filou qui force l'amant de sa femme à longer une mince corniche autour de son appartement en hauteur de gratte-ciel. Le riche est un enfoiré manipulateur au bras long et au corps gras, et notre héros tennisman a beaucoup de mal mais autant de volonté à surmonter cette épreuve (rendu plus difficile par le riche connard à coup de jets d'eau et autres coups bas). Le tennisman fera payer à l'autre enfoiré au centuple (ou à peine mais ça suffira dans tous les cas.
"Le général" fait référence au chat du début qui fait aussi le lien entre les histoires. Dans la sienne, il doit protéger une fillette contre un lutin sortie du mur de la chambre d'une petite fille. Et quel lutin ! Armé d'un couteau, habillé comme un bouffon mais à mi-chemin entre le rat et le vautour de Dark Crystal, il peut voler l'âme des enfants. Heureusement, notre Général veille au grain.
Ce film est un combo parfait pour moi : suspense/épouvante, années 80, new wave/rock combinée à la musique d'Alan Silvestri aussi tournée aventures, chat mignon, et animatronique/costume détaillé pour le lutin. Plus des références à Christine et Cujo de Stephen King sans passer par la case Maine à tout prix. Tout pour me plaire !
En fait, c'est paradoxal : c'est un des meilleurs films adaptant Stephen King tout en ayant moins l'air d'être du Stephen King. Ironique ...