Second volet du diptyque sur les amitiés lycéennes, après Un pincement au cœur (2023), le réalisateur Guillaume Brac (L'île au trésor - 2018) a posé sa caméra à la Cité Scolaire du Diois à Grenoble et à suivi pendant plusieurs mois, des lycéens dans leur internat. Il s’est intéressé à cette amitié éphémère, qui ne dure qu’un temps (pendant les études), avant que les routes ne se séparent vers divers horizons.
D'ici quelques mois, Aurore, Nours, Jeanne, Diane et les autres se diront adieu et devront quitter leurs petites habitudes bien ancrées, le lycée et surtout, l’internat où ils vivent dans une sorte de microcosme, comme une sorte de cocon douillet. S’en sera terminé des baignades dans la Drôme, les rave-parties dans les montagnes et l'insouciance adolescente.
Ces ados sont comme hors du temps, déconnectés des réseaux sociaux. Jamais sur leurs smartphones, soucieux de la nature et de ce que leur réserve l’avenir, ces ados détonnent avec leurs dreadlocks et sarouels. Vous l’aurez compris, ce ne sont pas des ados comme on en voit à chaque coin de rue, ceux-là, on les surnomme les “babos” (des jeunes engagés dans des pratiques écologistes et souvent critiques vis-à-vis de la société de consommation). Le réalisateur les a filmé au plus près, dans leur quotidien, aussi bien au lycée qu’à l’extérieur (on les retrouve même aux manifestations à Sainte-Soline début 2023, contre le projet des "méga-bassines”).
« J’en ai longtemps voulu à mes parents de m’avoir donné la vie alors qu’ils savaient très bien que ça n’allait pas dans le monde (...) c’est comme si ils en avaient fait qu’à leurs têtes. »
L’été approche à grand pas et avec lui, l’épreuve tant attendue (ou redoutée) du BAC, avant que chacun ne prenne une direction différente et où l’amitié sera mise à rude épreuve. Ce n'est qu'un au revoir (2024) est un magnifique portrait de la jeunesse d’aujourd’hui, avec de très beaux témoignages.
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