Comédie niaiseuse s’il en est.
En plus ça commence de la pire des façons: une petite fille à laquelle un garçonnet vient de tirer les cheveux s’entend expliquer que “c’est parce qu’il t’aime trop”.
Et la voix off vient nous dire que c’est parce qu’on nous dit ça depuis toute petite qu’on se perd dans les dédales de l’amour, à s’enticher systématiquement du mauvais gars.
Alors là….
Qu’on me présente les personnes qui ont écrit ça!
Soit ce film se plante totalement, soit c’est mon éducation qui a été hyper réaliste et censée ( je penche plus pour la première option).
On ne m’a jamais rien dit d’aussi idiot.
Par contre les espèces de comédies romantiques véhiculent bien cette idée, sur ça au moins on est d’accord.
Pour illustrer son - si pertinent - propos, le film propose un panorama de situations à travers les portraits croisés de femmes à problèmes (des femmes quoi…).
Leur point commun? elles sont toutes belles, ont du mal à trouver ou garder l’âme sœur, et sont trop bêtes pour différencier le bien du mal.
En gros on a (le gros étant une façon de parler puisque bien entendu il n’y a aucun “gros” dans le film, ça viendrait gâcher l’image):
La femme qui attend depuis 10 ans que son copain la demande en mariage
la femme mariée qui a tout réussit mais a perdu la passion en cours de route
l’éternelle maitresse de ses messieurs: magnifique, libérée, mais assez seule
l’idiote qui s’accroche désespérément à chaque homme rencontré et à chaque phrase prononcée comme si sa vie allait changer à la seconde (la fille qui attend comme une imbécile devant son téléphone des jours entiers)
la frileuse qui passe son temps en relations virtuelles
et sans doute d’autres que j’oublie au passage.
Autant dire qu’avec tout ça on a de quoi s’occuper, et trouver quelques situations réalistes.
Et - curieusement - ça marche.
On s’attache à certains personnages et on prend pitié de leurs déconvenues, on souhaite que la fille naïve s’en sorte, on espère que la femme trompée ouvrira les yeux, que la maitresse arrivera deviendra l'officielle, bref on leur veut du bien (même si parfois on veut des choses très paradoxales: comment vouloir que ça finisse bien pour la femme trompée et pour celle qui la cocufie?).
Comme de bien entendu, on obtient globalement ce qu’on souhaite.
Finalement au milieu de toutes les comédies de bas étages qui pullulent sur le marché, celle-ci n’est pas si catastrophique, elle serait même presque agréable une fois qu’on s’est remis de cette introduction vraiment nulle.