"Le plus long fondu au noir du cinéma"
Quelques mots magnifiques de son auteur pour résumer ce film, et les mots comme le film se renforcent de cette réunion (parce que sans lire ça, difficile de faire le lien entre cette pièce qui s'obscurcit petit à petit et un fondu au noir).
Je ne pensais pas aimer ce film, parce que j'avais trouvé intrusifs et agressifs les deux autres films que j'avais vus de Cavalier (Le Filmeur et La Rencontre). Ici c'est plutôt un repli sur soi, ce qui explique que l'impression générale soit assez différente. Il y a cet homme tout enturbanné qui déambule dans l'appartement et peint tout en noir, se remémorant tant de choses d'une femme disparue. C'est très touchant, d'autant que dès le début et en très peu de choses, Cavalier arrive à installer un contexte et à nous dire beaucoup de choses. Les détails sont difficiles à deviner, et on a une compréhension assez parcellaire de ce qui se passe vraiment, mais ça n'a pas tant d'importance.
Enfin la caméra arrive vraiment à rendre intéressantes toutes les parties visiter de l'appartement, les détails et les portes qui se referment. À tous niveaux, ça donne quelque chose de très beau.