Sauvons les apparences.

Un couple, déjà séparé, retourne dans leur village natal afin de revoir le grand-père, et de passer quelques vacances en faisant croire qu'ils sont encore ensemble. Mais les circonstances, ainsi que l'apparition d'un bohème, vont provoquer une nouvelle étincelle.

Sortie en 1968, Ce sacré grand-père fait partie de ces films dits expérimentaux, à l'opposé de la Nouvelle Vague, où il y a très peu d'intrigues. Il y a surtout des personnages, dont le génial Michel Simon, qui en fait encore et toujours des tonnes, Marie Dubois (égérie de Truffaut), ainsi qu'Yves Lefébvre (qui ressemble d'ailleurs à Maurice Ronet) et surtout Serge Gainsbourg, qui joue le rôle (secondaire) d'un bohème, rêveur, chasseur de papillons (!) et pianiste, qui vient draguer la jeune femme du couple factice.

Gainsbourg apparait assez tard dans le film, mais son personnage ressemble à ce qu'il était à cette époque ; libertaire, jouissant de la vie, un peu dandy sur les bords, et dont l'amitié visible avec Michel Simon dans le film n'était pas feinte. Ils chantent d'ailleurs une chanson dans le film, L'herbe tendre, et Gainsbourg compose en partie la bande originale, dont une très beau thème à base de piano.

Il est clair que sans Michel Simon et Gainsbourg, qui bouffent l'écran et le pauvre duo Dubois-Lefebvre, on ne voit qu'eux, et aident à rendre le film sympathique, bien que tout à fait mineur. Comme en plus c'est assez court (1h25), on ne pas passer à côté d'un tel binôme, non ?