La population de célébrités que fréquente le journaliste Lee -et accessoirement écrivain en panne- ne donne pas, devant la caméra ironique et désabusée de Woody Allen, un reflet avantageux d'elle-même. Démystifiant l'imagerie édulcorée et insignifiante véhiculée par les magazines "people", Allen s'immerge dans la jet-set newyorkaise dans laquelle il dessine quelques brefs portraits satiriques. Acteurs, mannequins, intellos en tout genre défilent dans un microcosme que le réalisateur décrit futile et capricieux, hystériques et, certains moments, orgiaques... Vain en un mot.
C'est dans ce monde de noceurs que Lee vient quêter sa pitance quotidienne de potins, un monde superficiel qui évidemment contraste avec la manifestation courante des appréhensions fondamentales alléniennes. Ce n'est pas en tout cas dans ces salons newyorkais que le personnage de Kenneth Branagh, par ailleurs pas tout a fait remis d'un divorce récent (un des nombreux divorce alléniens!), trouvera de quoi donner un nouveau sens à sa vie de quadragénaire inquiet.
Kenneth Brannagh est évidemment le double de Woody Allen (dont on peut penser que son physique plus chétif aurait, parmi les "grands" de ce monde, donné davantage de relief à la comédie) dans une fantaisie qui est un peu brouillonne, sans réel fil conducteur...et bavarde.