Pas mon délire
J'ai quand même l'impression que le cinéma de Brisseau n'est pas pour moi, ce n'est pas que je n'en verrai pas d'autres ou que ce film ne m'a pas plu (beaucoup plus que les deux autres que j'ai pu...
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-"je tiens que les parfaits ne demandent point à Dieu d'être délivrés de leurs peines, de leurs tentations et de leurs combats, parce que ce leur sont des preuves indubitables que leur contemplation et les faveurs qu'ils y reçoivent procèdent de son esprit, et qu'ainsi au lieu d'appréhender ces travaux, ils les désirent, ils les demandent, et ils les aiment ", Le chemin de la perfection, Thérèse d'Avila
-L'âme qui "ne produit aucun acte des puissances ni de la mémoire, ni de l'intelligence, ni de la volonté", va vers la contemplation, dixit Jean de la Croix dans La Montée du Carmel
"Il est mieux de souffrir pour Dieu que de faire des miracles", La vive flamme d'amour
-"La lumière n'est pas Dieu même
La lumière, sais-tu, n'est de Dieu que l'habit,
Si même tu la perds, tu n'as pas perdu Dieu"
Angelus Silesius, Le voyageur chérubinique
-"plus le tourment de l'homme extérieur et l'abandon de l'homme intérieur sont unis à la volonté de Dieu, plus tu seras semblable au crucifié et agréable au Père très aimable, car c'est vraiment ce moment contraire qui fait examiner très strictement les soldats les plus éprouvés, une fois qu'ils sont rangés en ordre de bataille pour le Christ. " L'Horloge de la sagesse, Henri Suso
-De différents types de contemplation : esthétique, intellectuelle et théologique. La dernière, "qui reste humaine par la faculté qui la produit, mais est déjà surnaturelle par son objet, nous achemine vers la contemplation surnaturelle ou infuse"
La mystique sans dogme est vouée à l'échec
Préférer délibérément l'obscurité à toutes les lumières distinctes, même si elles viennent de Dieu
Ne pas perdre le Christ Jésus en oraison : se complaire dans l'obscurité savoureuse de la nuit empêche l'accès aux dernières demeures(telles qu'établies par Thérèse d'Avila). La simple quiétude n'est qu'un tremplin.
"Divinisation de la nature humaine pour que nous soyons des enfants de Dieu, incarnation de la vie divine pour que nous soyons des chrétiens, tel est le double réalisme que nous devons exiger de l'union transformante pour la reconnaître vraie et authentiquement chrétienne "
Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus, Je veux voir Dieu
Quelques conclusions:
Le rien est irreprésentable au cinéma : d'où une forme d'échec de Brisseau, immanquablement.
Il faut remplacer la hype Simone Weil(présente dans le précédent film de Brisseau, Noce blanche) par la hype Édith Stein.
L'obéissance, la chasteté et la pauvreté monastiques pour un ama nesciri plus grand.
Toute croix mène au Christ et le Christ mène à la croix.
Le yoga est un moyen parmi tant d'autres pour se mettre en condition de prier.
Céline oscille entre l'ange exterminateur et la sainte.
Remarque: une fois Céline au couvent, les phénomènes surnaturels, ou "para-psychologiques", comme dirait un Brisseau pas à l'aise avec la terminologie, disparaissent. Ce qui peut laisser penser que Céline n'est pas une sainte mais qu'elle a été libérée d'une influence démoniaque. Car les miracles qu'elle fait l'inquiètent et provoquent son départ, à cause de la renommée que cela lui procure. L'ama nesciri est mis à mal par les miracles. Seule l'entrée dans le dogme, c'est-à-dire le couvent, peut lui procurer le vrai bonheur, par la retraite et le service du prochain.
Créée
le 19 févr. 2022
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