Celui par qui le scandale arrive par renardquif

-Un drame de Minnelli. Film que je n'aimais pas, parce que je le trouvais trop sirupeux, alors il est vrai que c'est un peu trop sirupeux, c'est même plutôt indéniable, mais il n'empêche que ça reste un travail supérieur, un film qui lutte pour chercher la vérité, un film sincère, qui n'hésite pas à se contredire jusqu'au bout afin que le spectateur seul détienne le fin mot de l'histoire, qui n'hésite pas à opposer le bien (le personnage de la mère, la culture au bon sens du terme, le désir de faire partie du monde de façon naturelle) au mal (le personnage du père, la barbarie, l'avidité, le désir de surpasser le monde par des moyens non-naturels) : Le film montre et il montre de façon claire et nette; et met en scène le malheur, le malheur nécessaire, le fameux malheur nécessaire, que finit toujours le désordre par engendrer, lentement mais sûrement...

-En ce sens, c'est un pur bon drame, il dit que la vie humaine est noire; mais, le disant de façon très jolie et belle, il se contredit avec lui-même ce qui fait que... ça passionne, ce qui fait que, on n'est pas exactement sûr, un peu comme l'Odyssée d'Homère quoi : A la fois c'est la merde absolue et "noir c'est noir il n'y'a plus d'espoir", et, à la fois, c'est trop beau putain c'est trop beau... Ca, ce sentiment précis là, et pas un autre, c'est le cinéma, pile le cinéma !

-Je dois voir d'autres Minnelli, je dois dire que je l'ai sous-estimé, je m'en rends bien compte après avoir revu ce film.

-"Did i tell you why you still find me attractive after all this years ? Because you can't have me, because you're never will."