Henri Verneuil, clap troisième ! En ce qui me concerne du moins. Après avoir été énormément touché par Un singe en hiver au point d'en faire un de mes films français préférés et être resté un peu plus circonspect vis-à-vis de Mélodie en sous-sol, sans pour autant le trouver déplaisant, voilà que je m'attaque au film d'aventures, Cent mille dollars au soleil.
Le gros point fort de cette oeuvre ? Son casting, pardi ! La crème de la crème est réunie ou presque avec des gars comme Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura ou encore Bernard Blier. Du poids lourd ! Comme les engins qu'ils conduisent. Logique.
Et au dialogue ? Audiard bien sûr ! Raison de plus pour embarquer dans ce film quand on entend ces chauffeurs déclamer le meilleur parolier que la France ait connu. Rien que pour cela, le film vaut la peine. Et c'est qu'ils se débrouillent, les poids lourds du cinéma français. Ca oui !
En plus, on prendra un peu de soleil et du dépaysement. Et puis, il y a cette camaraderie, cette bonhommie que l'on retrouve vraiment que dans les films français de l'époque. Mais méfiez-vous quand même, les merdes ils les partagent, mais pas le pognon !
Sinon, Verneuil derrière la caméra réalise un boulot assez propre. Sans tâches ou sans fioritures. Bon, on a connu notre homme plus inspiré avec son chef-d'oeuvre, mais qu'importe, le travail est fait et bien fait. On regrettera aussi quelques séquences quand même un peu longuettes. Et puis je ne sais pas, mais en regardant son film, j'ai quand même pensé un peu à l'oeuvre de Henri-Georges Clouzot, Le salaire de la peur. Pourtant les camions ne sont pas les mêmes.
Mais pour le reste n'hésitez pas, embarquez car ça reste du cinéma de divertissement de qualité.