Gabriel Pelletier ( Michel Serrault) accueille chez lui un potentiel gros client américain (Francis Blanche, forcément), le type puritain très attaché à la morale. Mais la famille de Pelletier, avec ses pièces rapportées que sont le frère, artiste illuminé (Darry Cowl, forcémént aussi) et pseudo cinéaste avant-gardiste -une pierre dans le jardin de la Nouvelle Vague- et le beau-frère séducteur (jean Poiret) accumulent les fautes de goût.
C'est sans subtilité ni vraisemblance que les auteurs de la comédie affligent Pelletier de situations graveleuses ou de mauvais concours de circonstances provoqués par sa petite famille d'originaux. Le scénario n'est certes pas bien brillant mais c'est surtout à la médiocrité de la mise en scène et à l'humour pesant que cette comédie populaire doit de décevoir, en dépit de la présence d'un savoureux groupe de comédiens, bien mal employés. Raoul André, dont les quelques plaisanteries sur le cinéma intello sont déplacées au vu de sa réalisation, met ses interprètes dans des situations d'autant plus grossières que sa direction d'acteurs est rudimentaire et les dialogues bien peu caustiques. En témoignent le rôle primaire de Francis Blanche et, accessoirement, les sottes idioties sur les policiers.