Par un concours de circonstances, un jeune homme se fait passer pour un baron afin de se rapprocher d'une vendeuse de chocolats dont il est amoureux.
Aussi futile et inutile que ce film l'est, il compte malgré tout dans l'histoire du cinéma, car il s'agit du premier rôle de Jean Gabin, alors âgé de 26 ans. Si jeune, et déjà, on retrouve son physique massif, qu'il fait passer au second plan pour être dans le romantisme, et il fait la transition ici avec son premier métier qui était chanteur d'opérettes et de cabarets, dans la droite lignée de son père.
Car oui, Chacun sa chance est annoncé dès le générique comme étant une opérette, avec ce truc qu'on retrouvera plus tard dans l’œuvre de Sacha Guitry qui est de présenter au départ la distribution avant le début des hostilités. C'est très court, moins de 80 minutes, avec énormément de chansons qui se rapprocheraient dans l'esprit de Luis Mariano ou Francis Lopez, mais le son éraillé est également dû au fait qu'il s'agit d'un premiers films français parlants, ce qui est dit là aussi dès l'introduction.
Au niveau cinématographique, il ne faut pas y chercher monts et merveilles, c'est surtout l'occasion de compléter ses connaissances en Jean Gabin et de découvrir que la jeune femme qu'il courtise n'est autre que sa première épouse, Gaby Basset, avec qui il était divorcé à l'époque, mais dont il gardera une grande tendresse. Au point de la faire jouer dans des petits rôles tout au long de sa carrière.
Et de toutes façons, un film avec Jean Gabin, jeune ou pas jeune, ça ne se refuse pas !