Alors qu'un festival de jazz se déroule à Beaune, des hommes et des femmes se réunissent lors d'un procès, sous une musique assourdissante, et leurs destins vont en quelque sorte s'entremêler.
Chacun sa vie a été tourné après le succès de Un + Une, ce qui a permis à Claude Lelouch de réunir un casting impressionnant ; outre Jean Dujardin, Elsa Zylberstein et christophe Lambert, on retrouve l'avocat (et ministre) Eric Dupond-Moretti, Antoine Duléry, Francis Huster, Béatrice Dalle, Zinedine Soualem, Julie Ferrier, Rufus, Marianne Denicourt et bien d'autres, dont beaucoup qui ont déjà joués pour le réalisateur. Le résume que j'ai fait n'est qu'une infime parcelle, car il y a beaucoup plus d'histoires que ça en fin de compte. Comme le médecin Jean-Marie Bigard qui décide de soigner ses patients par le rire, l'avocat Dupond-Moretti qui tombe amoureux de la prostituée Dalle, cette derniere ayant décidé de prendre sa retraite (!) ou alors Johnny Halliday soi-même qui est embêté par un sosie sévissant au même moment dans la ville de Beaune.
C'est d'ailleurs ce dernier qui est le plus touchant, non seulement parce qu'on sait avec le recul que c'est son dernier film, il décèdera quelques mois plus tard, mais il joue en quelque sorte son propre rôle avec une bonhommie parfois désarmante, la caméra de Lelouch filme en gros plans ce visage marqué par le temps et les excès, et a pas mal d'autodérision sur son personnage. Comme la scène avec Jean Dujardin et Antoine Duléry.
Pour le reste, il y a à boire et à manger comme on dit, où c'est parfois vulgaire (la scène où Vanessa Demouy fait une gâterie à Philippe Lellouche en conduisant à toute vitesse), souvent à côté de la plaque (j'en peux plus de la voix de Christophe Lambert qui semble passée au papier de verre), mais c'est en quelque sorte une sorte de menu maxi best-of auquel nous convie Claude Lelouch sous une musique jazz assourdissante. Ce n'est pas aussi mauvais que je le pensais, mais c'est une toute petite chose.