Ca m'a même coupé l'envie de montrer mon sexe à Peel...

Commençons déjà par dire que faire une version au ciné d'une sympathique série dont le charme reposait exclusivement sur des tenues désuètes et Diana Rigg pour les porter n'était pas forcément une bonne idée...

Ralf Fiennes joue un John Wickam Gascoyne Berresford Steed de façon plutôt médiocre et n'arrive en rien à retrouver l'humour du légendaire Patrick Macnee.
Nonobstant, il s'agit probablement du point fort du film.

Le reste est parfaitement abominable, à montrer d'urgence à tous les producteurs du monde pour savoir exactement comment rater totalement un film : une photographie dégueulasse, des cadrages idiots, des décors grandiloquents de laideur, des effets spéciaux minables, une histoire absolument débile, pas de montage, un méchant d'opérette qui aurait du prendre sa retraite bien plus tôt, une actrice principale à mille années lumières du rôle *, des costumes hideux, une musique inepte, une alchimie de couple repoussant les barrières du néant et probablement les dialogues les plus mal écrits des années quatre-vingt-dix, une décennie pourtant riche en concurrents de choix...

Je vous épargne la description d'une réunion de méchants télétubbies version nounours, l'intrusion de clones, l'attaque des insectes numériques, les pâles tentatives de faire dans la BD voire le second degré décomplexé, parce que de toutes façons, je n'ai plus trop de souvenirs du film. La bonne nouvelle, c'est que j'ai dormi un peu, entre le labyrinthe et la montgolfière, c'était ravissant.



* Note pour messieurs les producteurs : lorsque l'actrice principale ne tient pas dans la Lotus Elan prévue, ne changez pas la voiture, changez l'actrice.