Chaque soir à neuf heures (Our Mother's House) est un film britannique réalisé par Jack Clayton, écrit par Jeremy Brooks et Haya Harareet (l'Esther du Ben-Hur de William Wyler) d'après le roman de Julian Gloag sur une très belle photographie de Larry Pizer et une très belle musique composée par Georges Delerue (reprise par Quincy Jones pour la Couleur Pourpre) qui met en scéne sept enfants de 4 à 13 ans (Margaret Brooks : Elsa, Pamela Franklin : Diana, Louis Sheldon Williams : Hubert, John Gugolka : Dunstan, Mark Lester : Jiminee, Phoebe Nicholls : Gerty et Gustav Henry : Willy) qui vivent seuls depuis la mort (enterrée en cachette dans le jardin... afin de ne pas être envoyés à l'orphelinat) de leur mère... dans une grande Maison de la banlieue de Londres... jusqu'au jour ou leur père (joué par le toujours excellent Dirk Bogarde) disparu depuis des années, réapparait sans prévenir... Aussi curieux que cela puisse l’être, ce très beau film inclassable (drame ou thriller fantasmagorique), est inédit en France (pourquoi???)... Portés par les très jeunes interprètes dont l'excellente Pamela Franklin (Les Innocents), la très jolie Margaret Brooks (l'ainée qui deviendra par la suite une scénariste sous le nom de Margaret Leclere (The Lost Son de Chris Menges), Phoebe Nicholls (qui sera bien plus tard, la mère du Éléphant Man de David Lynch) ou Mark Lester le futur Oliver Twist de Carol Reed pendant les trois quart du long métrage... Chaque soir à neuf heures raconte le dur passage de l'enfance à l'age adulte sur une atmosphère fantasmagorique, silencieuse, sobre et violente (psychologiquement et physiquement)... Un grand film sur l'enfance signé par un cinéaste habitué du genre (aprés Les Innocents et avant La Foire des ténèbres) a voir absolument.