Il m'a mis une bonne claque le père Clayton sur ce coup là... je m'y attendais pas.
Une famille de sept enfants voient leur mère gravement malade mourir dans son lit, les laissant seuls dans la grande maison de banlieue. Pour éviter l'orphelinat, ils l'enterrent au fond du jardin, sous un sanctuaire de fortune de tôle et de planches, et décident de continuer à vivre comme avant.
C'est un conte gothique, à la limite du fantastique où la mère communique à travers la fille ainée (si ce n'est pas l'inverse), avec une esthétique sombre et un manoir poussiéreux à l'ancienne.
Les enfants sont vraiment formidables de naturel, j'ai rarement vu de jeunes acteurs aussi impressionnants, et au milieu Dirk Bogarde, d'une classe monstre en père indigne qui va chambouler cette fragile organisation.
La scène finale devant la cheminée est d'une intensité incroyable, mais c'est la première partie du film qui m'a le plus scotché, où l'on voit les enfants se construire leur petit monde à eux, entre jeux et deuil morbide avec leur mère morte mais néanmoins omniprésente. Tout y est incroyable de justesse, et ce qui aurait pu être d'un glauque sans nom devient vraiment poignant.
Décidément Jack Clayton est un grand. Et bien entendu pas de dvd pour cette merveille, faut pas déconner non plus !