Stanley Donen me fait rêver depuis tout petit chaque fois que je lance Singin' in the Rain, et je me rends compte que je n'ai pas vu grand chose dans sa filmographie. Alors quand en fouillant un peu je vois que je peux multiplier les plaisirs en voyant Charade qui propose dans les deux rôles principaux, Audrey Hepburn ma muse et Cary Grant l'un des mes mentors, je fonce immédiatement tout excité à l'idée de découvrir ce que pouvait me réserver le film.
Autant le dire tout de suite, je n'ai pas du tout été déçu du voyage bien au contraire, mélange parfait de comédie et de polar, Charade nous entraîne dans un récit qui ne néglige pas un seul instant ses deux aspects dans une symbiose absolument délectable. Et j'en suis d'autant plus comblé, car marier les deux genres tout en maintenant une cohérence dans l'intrigue qui n'a rien à envier aux meilleurs polars sans oublier de nous faire rire régulièrement est un exercice extrêmement délicat.
Et pour donner le ton et tenir cette histoire, Donen n'a pas pris n'importe qui, un duo absolument délicieux complice et qui donne une dimension magique au film.
Cary Grant qu'on avait pu apprécier dans le registre comique dans Arsenic and Old Lace brille encore davantage ici dans un rôle à plusieurs facettes, plus naturel encore que chez Capra en opposition à une Hepburn, ce visage de princesse enveloppé dans une fraiche naïveté et par sa grâce et sa classe naturelle n'a pas besoin de souffler un mot pour qu'on l'admire.
En résulte une comédie policière savoureuse, très drôle, dynamique et bourrée de charme aux rebondissement maitrisés, et aux dialogues percutants. Agrémentée par des seconds rôles efficaces, qui entretiennent l’énigme qui réunit tous ses personnages et qui nous laisse dans une petite bulle de bonne humeur une fois le générique de fin démarré.