Mon premier est une distribution chic comme une robe Givenchy.
Audrey trouve ici des partenaires de jeu à la hauteur de ses interminables cils. Le Coburn mal dégrossit amuse, le Matthau sale et affable réjouit. Mais la star, c'est Cary Grant. Surmonté de binocles top tendance 2011, le presque retraité exécute un numéro de séduction épatant, rayon "Pas intéressé". Papa protecteur, il infantilise, flirte, attire et repousse la miss à sa guise, et suscite admiration ou haine pour imposer tel traitement à Mademoiselle. Cette dernière, mais première dans nos petits cœurs ramollis, scintille avec grâce, troquant l'espièglerie pour le "limite nervous breakdown".
Mon second est une intrigue épaisse comme la nymphette Audrey.
Au menu ce soir est servit une mixture alambiquée, un peu trop tiède pour la palais gastronomique du bibendum ici présent. Les twists imbéciles s'enchaînent à un rythme furieux, déposant 24H et autres Alias trois longueurs derrière. Face à cette déferlante, l'influx de mon unique neurone faiblit à chaque fois davantage. Dérangée toutes les minutes, la fragile atmosphère de bluette flanche et dépose mon petit cœur d'artichaut sur le rivage bien avant l'embouchure finale. Quant à la french touch, le perplexité m'habite.
Mon tout est une bagatelle sympathique et chétive.
Traduction : le neurone se tourne les synapses pour s'occuper , regrettant curieusement le temps perdu des petits déjeuners chez Tiffany.