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Donner moi un solide scénario de film d'horreur : une bande d'amis niais décident de passer le weekend dans une bicoque abandonnée au fin fond d'une forêt, au milieu des collines, derrière des ponts branlants et des routes remplies de chauffards redneck (les cons).
Incroyable manque de bol, c'est le chalet d'hiver de Lovecraft et le distrait a oublié de fermer et laissé sa saloperie de Necronomicon sur la table de chevet.
Et c'est donc contre toute attente que le mauvais esprit qui hante les lieux décide d'aller taquiner cet arrivage de chair pas très futée.
Donc à partir de là, vous vous dites : quel film d'horreur original !
Oui, mais j'oublie deux détails : le coût du film représente le budget pâtes de l'étudiant Sam Raimi et ce dernier enfile lignes blanches sur lignes blanches...
Le rythme est déchainé et nos amis niais et leur démon sont comme pris d'une crise d'hystérie collective. Et que ça saigne, ça meurt, ça court, ça ressuscite, ça décapite Tout part de travers ! Les scènes d'horreur sont hallucinantes : la pâte à modeler est votre pire cauchemar ! Même le cameraman responsable des travelling en forêt est possédé et court partout, tandis que son confrère qui filme dans la maison est pris par un crise d'épilepsie. Sans parler du concours de bruitages délirants toujours à la frontière de la psychopathie profonde et du délire cartoon...
Cette crise de démence trouve sa conclusion dans une stop motion dantesque, preuve formelle que Sam Raimi a vendu son âme au Malin.