Vous m'excuserez par avance de n'avoir de ce film que je viens de finir il y a dix minutes que des souvenirs confus. Il faut dire honnêtement que cette heure vingt qui vient de s'écouler a ressemblé à un supplice.
Alors, oui, je sais, c'est un film tourné pour un petit budget par un gamin de vingt ans, je ne dois pas en attendre autre chose... Mais quand même, à ce point de vacuité, l'esprit s'égare...
Je serais presque d'accord pour reconnaître un petit effort sur le travail des couleurs, surtout au début du film, mais c'est à peu près tout ce que je peux sauver. L'histoire est débile et pourtant déjà vue bien souvent, même avant 1981, aucune originalité à attendre de ce côté là.
Très vite, on abandonne les efforts de fausse tension pour entrer dans le gore, pourquoi pas, de toutes façons, ça ne marchait pas très bien. Reste donc une heure finale interminable où on laisse un gamin jouer comme un gamin avec tout ce qu'il peut trouver pour faire crade. L'ensemble pourrait être drôle, il n'est que pénible.
Quand j'avais douze ans, ne nous voilons pas la face, c'est l'âge du public visé, je trouvais déjà ce genre de films ennuyeux et vain, je vous avoue que vingt ans plus tard, c'est encore pire...
Sam Raimi confirme une fois de plus qu'il n'a rien d'un cinéaste, et je vais me décider à le croire et à arrêter les frais.
J'ai résisté des mois et des mois avant de céder à la pression de Marius, j'ai même douté un instant (pourra-t-il me le pardonner un jour) du bien fondé des doutes émis, hélas trop tard, par Senscritchaiev, ce saint homme, qui m'a l'air d'être le seul parmi mes éclaireurs à avoir un avis lucide sur ce navet.
Alors, je préviens le lecteur sain d'esprit de ne pas se croire obligé de s'infliger ça, il n'y a pas grand chose à garder, à part, peut-être, si vous voulez faire un top 15 de films de crayon...