Pauvre et digne, noble Charlie, témoin de la disparition de sa culture, forcé de s’adapter à un monde qui n’est pas le sien, qui l’éloigne de ses racines. Il se retrouve privé de ses outils, de ses droits, dépossédé de son identité. Comme Charlie se sent orphelin, il part s’isoler dans le Bush, vers la Terre Mère. Il est un résistant, le dernier des Mohicans, non, des aborigènes d’Australie, ancien fier guerrier. Il veut vivre selon les rites de ses ancêtres millénaires, en accord avec la nature. Mais cet exil volontaire est impossible, et il n’a pas d’autre choix que de revenir vers la civilisation exécrée. Charlie ne veut pas consommer la nourriture de blancs, alors il se met à boire. Beaucoup. Et il passe par la case prison.
Le film est un peu long, mais ce n’est pas grave. On ne saurait en vouloir au réalisateur d’avoir pris le temps de conter une histoire passée sous silence. Heureusement, le récit n’est pas dénué d’un humour bienvenu qui vient adoucir un propos profondément tragique.