Tango Tangles (oui, le titre français n’a aucun sens) est la septième apparition de Chaplin à l’écran. En mars 1914, on n’est encore qu’au début de son travail avec Keystone et il n’a aucun autre rôle que celui de clown, tout comme Fatty qu’on retrouve ici. En revanche, on ne compte déjà plus les films de Mack Sennett.
Dans une salle de danse, plusieurs types courtisent la même nana. Forcément, parce qu’ils sont cons comme des balais, ils vont bien finir par se taper sur la poire.
En effet, c’est du pur slapstick comme Keystone en faisait à la pelle. À vrai dire, c’est pas ma came. Si le film semble sans queue ni tête, c'est sûrement aussi car il n’a pas vraiment été écrit. Les acteurs ont été posés dans cette salle et l’impro a fait le reste. Et visiblement, Sennett a trouvé ça suffisamment drôle pour être exploité. Globalement, vous proposez à des gamins de 10 ans d’improviser un sketch, ça donnera ça. Si si, essayez. Le seul truc amusant, c’est cette comparaison peut-être involontaire entre la baston et la danse, deux facettes de la parade amoureuse. Reste qu’on a furieusement envie de conseiller à la demoiselle de laisser ces messieurs s’écharper sans elle.
Donc ? Donc passez votre tour sauf si l’humour régressif est votre truc. Auquel cas, je peux aussi vous refourguer un cheptel de collégiens à bon prix.
>>> La scène qu’on retiendra ? Ce baiser sauvage entre deux combattant est assez surprenant.