1917, Chaplin réalise toujours à tour de bras et le personnage de Charlot est bien en place, défini et caractérisé.
Charlot est toujours ce vagabond sans le sou et affamé dans une Amérique pleine d’opportunités. Justement, la police embauche pour remettre de l’ordre dans le quartier aux mains d’un voyou craint de tous.
Vous voyez à quoi ressemble un deux bobines de Chaplin ? Et vous aimez ? Alors c’est exactement à ce film que vous pensez et il vous plaira à coup sûr ! Car oui, on retrouve là tout ce qu’on aime dans le cinéma précoce de Chaplin. Le personnage de Charlot est désopilant, gauche, jamais méchant, jamais vraiment courageux. Il a des valeurs auxquelles il tient mais il tient plus encore à sa propre vie. Autour de lui, bassesse, égoïsme, misère, masculinité toxique (oui, déjà). Les gags fusent à chaque instant, toujours réussis. On rit de bon cœur. On s’émerveille de toutes ces trouvailles visuelles et on loue ce sens du rythme. Et toujours, en toile de fond, une certaine mélancolie, un ton grave qui sait toucher le spectateur.
Nul besoin d’argumenter davantage, ce Charlot-là, c’est une valeur sûre.